B.28.The Bee Boy’s Song

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Chanson du garçon aux abeilles (1906)


Puck of Pook’s Hill
Poème associé à la nouvelle
Dymchurch Flit avec un autre poème : Three-part Song.
Le Bee Boy est le fils simple d’esprit du vieil Hobden, et le maître des abeilles.
La croyance populaire assure qu’il faut tenir au courant les abeilles des affaires de famille, sinon elles peuvent cesser de faire du miel.
La nouvelle raconte comment en 1530, les fées fuient la haine religieuse des hommes dans le Marais de Dymchurch, obtiennent d’une vieille femme un bateau et ses deux fils, l’un muet, l’autre aveugle, pour quitter l’Angleterre et gagner la France.
Il existe une version chantée par Peter Bellamy
.
Traductions : traduction en vers de J. Vallette, Puck lutin de la colline, 10:18, 1980( voir plus loin)
traduction en vers de Jean-Claude Amalric, Puck de la colline au Lutin, La chanson de Simplet-aux-abeilles, La Pléiade, 3. p. 763
:


Chanson du garçon aux abeilles

Abeilles ! Abeilles ! Écoutez vos abeilles !
« Cachez-vous de vos voisins autant que bon vous semble,
Mais tout ce qui est arrivé, vous devez nous le dire,
Sinon, nous ne vous donnerons pas de miel à vendre ! »

Une jeune fille dans sa gloire,
Le jour de ses noces,
Doit raconter toute l'histoire à ses Abeilles,
Sinon, elles s'envoleront.
S'envoleront, périront,
Décroîtront et vous quitteront !
Mais si vous ne trompez pas vos Abeilles,
Vos Abeilles ne vous tromperont pas.

Mariage, naissance ou enterrement,
Nouvelles par-delà les mers,
Tout ce qui vous rend triste ou joyeux,
Vous devez le dire aux Abeilles.
Dites-leur à leur entrée ou à leur sortie,
Où quand les éventails brassent l’air,
Car les Abeilles sont presque
Aussi curieuses qu'un homme !

Ne restez pas près des arbres,
Quand les éclairs jouent,
Et ne haïssez jamais où sont les Abeilles,
Ou elles languiront.
Languiront, faneront,
Tout pour vous quitter !
Mais si vous ne faites jamais de peine à vos Abeilles,
Vos Abeilles ne vous feront jamais de peine.

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Traduction de Jacques Vallette, Puck lutin de la colline, 10:18, 1980 :

Chanson de l’innocent

Ecoutez, écoutez vos abeilles bruire !
« N’allez-pas au voisin vos secrets annoncer,
Mais ce qui vous arrive, il vous faut nous le dire
Sans quoi de notre miel vous pourrez vous passer.

Une fille dans sa gloire
Le jour de ses noces doit
Leur raconter son histoire
Sans quoi déguerpir les voit,
Se hâter de déguerpir,
La quitter, s’évanouir !
Mais qui ne les trompe point
Leurs secours lui vient à point.

Naissances, morts, épousailles
Lettres de pays lointains,
Les soucis qui vous travaillent,
Dites tout à vos essaims.
Dites-leur même, en passant
Où l’on vanne le froment :
Comme nous, sûr et certain
Les enchantent les potins !

Celui qui sous l’arbre traine,
L’éclair viendra le quérir
Celui qui loge la haine
Verra l’essaim dépérir,
Dépérir et s’alanguir…
A tout prix il voudrait fuir !
— Mais qui ne les peine point
Leur secours viendra à point.

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The Bee-Boy’s Song

Bees! Bees! Hark to your bees!
"Hide from your neighbours as much as you please,
But all that has happened, to us you must tell,
Or else we will give you no honey to sell!"

A maiden in her glory,
Upon her wedding-day,
Must tell her Bees the story,
Or else they'll fly away.
Fly away - die away -
Dwindle down and leave you!
But if you don't deceive your Bees,
Your Bees will not deceive you.

Marriage, birth or buryin',
News across the seas,
All you're sad or merry in,
You must tell the Bees.
Tell 'em coming in an' out,
Where the Fanners fan,
'Cause the Bees are just about
As curious as a man!

Don't you wait where the trees are,
When the lightnings play,
Nor don't you hate where Bees are,
Or else they'll pine away.
Pine away - dwine away -
Anything to leave you!
But if you never grieve your Bees,
Your Bees'll never grieve you.

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