Arteriel (1929)
Série : The muse among the motors
Pastiche d’un auteur ou d’une forme poétique en parlant d’automobiles, ici la poésie chinoise.
Arteriel
I
Givre sur une fine pluie — l'avenue laquée d'ébène
Reflétant les réverbères comme un bassin montre les poissons rouges.
La vue s'évanouit soudain des yeux du jeune homme
Qui y pénétrait de travers.
II
Dans ma jeunesse, par hasard, j'ai tué un vieil homme.
Dans ma vieillesse, j'ai estropié un petit enfant.
Les feuilles mortes sous les pieds ne font pas de reproches :
Mais la branche de cerisier tordue — chaque fois que le soleil se lève,
Quelle ombre noire !
Arterial
I
Frost upon small rain—the ebony-lacquered avenue
Reflecting lamps as a pool shows goldfish.
The sight suddenly emptied out of the young man’s eyes
Entering upon it sideways.
II
In youth, by hazard, I killed an old man.
In age I maimed a little child.
Dead leaves under foot reproach not:
But the lop-sided cherry-branch—whenever the sun rises,
How black a shadow!
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